Assurance emprunteur moins chère en 2025 : 5 conseils pour bien négocier

5-conseils-payer-moins-cher-assurance-emprunteur

L'assurance emprunteur représente une part considérable du coût total d'un crédit immobilier, atteignant en moyenne 30% du montant global. En 2025, après 3 ans d’inflation élevée, optimiser cette dépense est devenu essentiel pour les emprunteurs. La bonne nouvelle ? Plusieurs leviers existent pour réduire significativement ce poste de dépense. Découvrez nos 5 conseils pour négocier efficacement votre assurance de prêt et réaliser des économies substantielles.

Pourquoi négocier son assurance emprunteur en 2025 ?

En 2025, le marché de l'assurance emprunteur continue d'évoluer en faveur des consommateurs. La concurrence accrue entre banques et assureurs externes, et la simplification des démarches de changement, permettent aux emprunteurs de bénéficier d'offres plus compétitives. 

Pour un prêt de 200 000 € sur 20 ans, les économies potentielles peuvent dépasser 10 000 €, une somme non négligeable dans le budget d'un ménage.

La majorité des emprunteurs se contentent pourtant de souscrire l'offre proposée par leur établissement bancaire, sans prendre le temps de comparer les alternatives. Cette habitude coûteuse peut être facilement corrigée en suivant quelques conseils stratégiques.

Conseil n°1 : Privilégier une assurance individuelle

Le premier choix déterminant concerne le type d'assurance : contrat groupe ou contrat individuel.

L'assurance groupe : simple mais coûteuse

L'assurance groupe, proposée directement par votre banque, présente quelques avantages :

  • Une souscription simplifiée et rapide
  • Des démarches administratives prises en charge par l'établissement
  • Une couverture standardisée pour tous les emprunteurs

Cependant, ce contrat collectif impose des garanties identiques à tous les profils, sans tenir compte des situations particulières. La tarification uniforme qui en résulte est généralement plus onéreuse, surtout pour les profils présentant peu de risques.

L'assurance individuelle : personnalisée et économique

À l'inverse, l'assurance individuelle souscrite auprès d'un assureur externe offre :

  • Une personnalisation des garanties selon vos besoins spécifiques
  • La possibilité de sélectionner uniquement les couvertures pertinentes
  • Des tarifs généralement plus compétitifs, adaptés à votre profil

Conseil n°2 : Profiter de la loi pour changer d'assureur

Vous avez déjà souscrit une assurance groupe avec votre banque ? Il n'est jamais trop tard pour en changer.

Le cadre légal favorable aux emprunteurs

Depuis la loi Lemoine de 2022, vous pouvez changer d'assurance à tout moment, sans contrainte de temps ni attendre la date anniversaire de votre contrat, comme l’imposaient les dispositifs précédents (loi Hamon et amendement Bourquin). Cette disposition législative vous permet de réduire vos coûts même après plusieurs années de remboursement.

Respecter le principe d'équivalence des garanties

Pour que votre changement d’assurance de prêt soit accepté, vous devez respecter le principe d'équivalence des garanties. Voici la marche à suivre :

  1. Demandez à votre banque la fiche standardisée d'information (FSI) détaillant les garanties minimales exigées par la banque prêteuse
  2. Comparez les exclusions et délais de carence
  3. Joignez à votre demande une attestation du nouvel assureur prouvant l'équivalence

La banque dispose d’un délai légal de 10 jours ouvrés pour formuler sa réponse, et en cas d’acceptation, rédiger l’avenant au contrat (procédure gratuite).

En cas de refus

Si l'établissement prêteur refuse votre demande, il doit justifier sa décision par écrit de manière exhaustive. Le refus ne peut porter que sur le non-respect de l’équivalence de garanties. Vous pouvez alors :

  • Contester ce refus auprès du médiateur bancaire
  • Solliciter l'aide d'un courtier spécialisé pour renforcer votre dossier

Conseil n°3 : Optimiser la quotité d'assurance

La quotité d’assurance de prêt représente le pourcentage du capital emprunté couvert par l'assurance pour chaque emprunteur. En cas d’emprunt en solo, la quotité est obligatoirement de 100% ; si vous êtes deux, l’addition des 2 quotités doit totaliser au moins 100% et peut aller jusqu’à 200% pour une protection maximale. 

L’ajustement des quotités peut générer des économies substantielles.

Choisir la bonne répartition

Pour un crédit souscrit à plusieurs, plusieurs options s'offrent à vous :

  • 50/50 : chaque emprunteur est assuré pour la moitié du capital
  • 70/30 : répartition asymétrique, adaptée quand les revenus sont inégaux
  • 100/100 : couverture maximale mais plus coûteuse

Critères de décision

Le choix optimal dépend de plusieurs facteurs :

  • L'équilibre des revenus entre co-emprunteurs
  • Les charges familiales respectives
  • Le niveau de protection souhaité
  • Les risques professionnels ou de santé spécifiques

En adaptant précisément les quotités à votre situation réelle, vous pourriez économiser jusqu'à 20% sur le coût de votre assurance emprunteur.

Conseil n°4 : Valoriser son profil emprunteur

Votre profil personnel influence directement le montant de votre prime d'assurance emprunteur

Améliorer son profil médical

Pour optimiser votre tarification :

  • Arrêtez de fumer : après 24 mois d'abstinence, vos cotisations diminuent significativement. Un fumeur peut payer jusqu’à 70% plus cher son assurance de prêt.
  • Adoptez un mode de vie plus sain : un IMC normalisé réduit les surprimes.
  • Fournissez un bilan de santé récent et complet pour rassurer l'assureur.

Gérer les activités à risque

Si vous pratiquez des sports extrêmes ou exercez un métier à risques, deux options s'offrent à vous :

  • Réévaluer la nécessité de ces activités sportives dangereuses si elles sont occasionnelles
  • Rechercher des assureurs spécialisés proposant des couvertures adaptées sans surprimes excessives

Une amélioration de votre profil peut réduire votre prime annuelle de 15 à 30% selon les cas.

Conseil n°5 : Faire appel à un courtier spécialisé

Pour maximiser vos chances d'obtenir la meilleure offre, le recours à un courtier spécialisé en assurance emprunteur s'avère souvent judicieux.

Les avantages d'un intermédiaire expert

Le rôle d’un courtier en assurance de prêt est de :

  • générer un gain de temps considérable dans vos recherches et démarches
  • vous donner accès à un réseau étendu d'assureurs 
  • vous proposer une expertise pointue dans la comparaison des garanties
  • vous apporter un accompagnement personnalisé, particulièrement précieux pour les profils atypiques
  • vous aider à sélectionner le contrat adapté à vos besoins et à votre budget.

Quand solliciter un courtier ?

Le recours à un courtier est recommandé dans plusieurs situations :

  • Lors de la souscription initiale du prêt
  • Pour une renégociation d'assurance en cours de crédit
  • Face à un refus de substitution d'assurance par la banque
  • En cas de problèmes de santé ou de profil considéré "à risque"

Précautions à prendre

Avant de vous engager, vérifiez :

  • Le mode de rémunération du courtier (honoraires ou commission)
  • Son inscription à l'ORIAS (Organisme pour le registre des intermédiaires en assurance)
  • Les avis clients et son expertise dans le domaine spécifique de l'assurance emprunteur

L’assurance emprunteur est une dépense incontournable dans le cadre d’un crédit immobilier. Heureusement, elle n’est pas incompressible et peut se négocier au mieux de vos intérêts si vous avez les bons atouts et les bons outils en main. L’accompagnement d’un courtier demeure essentiel pour trouver la formule la plus compétitive qui respecte en tous points les exigences de la banque en matière de couverture minimale.

Dernières publications

toutes-infos-emprunter-mai-2025

Crédit immobilier : toutes les infos pour emprunter en mai 2025

Le marché du crédit immobilier en ce mois de mai 2025 présente un visage contrasté, oscillant entre une stabilisation bienvenue des taux d'intérêt et une augmentation quasi généralisée des frais de notaire. Après une période d'incertitude marquée par une hausse des taux en avril, le printemps 2025 semble offrir de nouvelles perspectives aux aspirants propriétaires.  Cette période, traditionnellement dynamique pour l'immobilier, est d'autant plus intéressante qu'elle s'inscrit dans un contexte monétaire favorisant la concurrence entre les établissements bancaires. Décryptons les conditions d'emprunt actuelles, l'impact de la révision des frais de notaire et les stratégies à adopter pour optimiser le coût de son financement, en mettant l'accent sur le levier essentiel de l'assurance emprunteur. Stabilité des taux en mai 2025 : une bouffée d'air frais Après une période prolongée de baisse, les taux d'intérêt des prêts immobiliers avaient connu un regain de vigueur en avril, suscitant des inquiétudes quant à une potentielle tendance haussière durable, alimentée par un environnement politico-économique perçu comme instable. Cependant, le mois de mai apporte un démenti à ces prévisions pessimistes. La stabilisation des taux en mai, intervenant après le rebond d'avril, constitue un signal positif pour le marché. Elle offre aux emprunteurs une visibilité accrue et de nouvelles opportunités de concrétiser leurs projets immobiliers. Actuellement, les conditions d'emprunt se situent en moyenne (hors assurance et coût des sûretés) aux niveaux suivants : Sur 10 ans : 3,05% Sur 15 ans : 3,12% Sur 20 ans : 3,15% Sur 25 ans : 3,25% Il est important de rappeler que les règles du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) encadrent la durée maximale de remboursement des prêts immobiliers à 25 ans. Néanmoins, une flexibilité est admise, permettant un endettement jusqu'à 27 ans dans le cadre de l'acquisition d'un bien neuf (vente en état futur d'achèvement - VEFA) ou d'un bien ancien nécessitant des travaux de rénovation dont le montant représente au moins 10% du coût total de l'opération. Un contexte macroéconomique favorable aux emprunteurs Ce début de mois de mai 2025 s'avère particulièrement propice aux emprunteurs, qui bénéficient d'une conjonction d'éléments positifs, quel que soit leur profil. Politique monétaire de la BCE  Le niveau des taux d'intérêt actuels est directement influencé par la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE). La BCE a procédé à une 7e baisse consécutive de ses taux directeurs le 22 avril dernier, ramenant le taux de refinancement à 2,40%. Ce taux, qui culminait à 4,5% en septembre 2023, a diminué progressivement en parallèle avec le ralentissement de l'inflation dans la zone euro (2,2% sur un an à fin mars). Cette politique accommodante contribue à maintenir des coûts de financement relativement bas pour les banques, qui répercutent en partie ces conditions favorables sur les taux proposés aux emprunteurs. En parallèle, l’OAT 10 ans (emprunt obligataire de l’État français) stagne autour de 3,20% signe que les investisseurs conservent leur confiance malgré l’endettement excessif de la France. Décotes pour les meilleurs dossiers De plus, les profils d'emprunteurs considérés comme "premium", c'est-à-dire présentant une situation financière solide et un faible niveau de risque, peuvent actuellement négocier des taux inférieurs à 3% sur toutes les durées d'emprunt. Ces niveaux se rapprochent de ceux observés fin 2022, une période encore considérée comme favorable pour l'accès au crédit immobilier. PTZ pour le financement de la résidence principale Les primo-accédants bénéficient également d'un soutien accru grâce au Prêt à Taux Zéro (PTZ) dont la version 2025 est en vigueur depuis le 1er avril. Ce dispositif a été étendu à l'ensemble du territoire pour l'acquisition de logements neufs, et il est désormais possible de financer une maison individuelle via ce prêt aidé. Le principal avantage du PTZ réside dans l'absence d'intérêts à payer à la banque, ce qui permet de réduire significativement le taux d'endettement global de l'emprunteur. Concurrence interbancaire Enfin, malgré un contexte politique et économique toujours teinté d'incertitudes, les banques affichent une attitude commerciale offensive. La concurrence interbancaire est particulièrement vive en cette période printanière, qui constitue traditionnellement le premier temps fort de l'année pour le marché immobilier. Cette compétition accrue incite les établissements prêteurs à proposer des offres attractives pour conquérir de nouveaux clients, le crédit immobilier étant le produit d’appel par excellence. Augmentation généralisée des frais de notaire : un coût supplémentaire à anticiper Si les conditions d'emprunt semblent globalement favorables, une ombre plane sur le marché immobilier en mai 2025 : la hausse quasi généralisée des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), souvent improprement appelés "frais de notaire". La loi de finances 2025 autorise les départements à augmenter ces droits de 0,5 point. Les DMTO sont des taxes perçues lors de toute transaction immobilière, qu'il s'agisse d'un bien neuf, ancien ou d'un terrain. Leur montant représente une part significative du coût total de l'acquisition : généralement entre 7% et 8% du prix de vente dans l'ancien, et entre 2% et 3% dans le neuf. Seuls les primo-accédants pour l'achat de leur résidence principale et les acquéreurs de biens neufs sont exonérés de cette augmentation des DMTO en 2025. Pour les autres acquéreurs, cette hausse se traduit par un surcoût non négligeable des frais de notaire. Concrètement, cela représente une augmentation de 500€ de DMTO par tranche de 100 000€ du prix du bien. Ainsi, pour l'achat d'un logement d'une valeur de 300 000€, l'acquéreur devra débourser 1 500€ supplémentaires au titre des DMTO. Face à la crise immobilière qui a marqué les années 2023 et 2024, de nombreux départements ont saisi cette opportunité pour tenter de redresser leurs finances locales en augmentant les DMTO. Cependant, quelques rares départements, tels que l'Oise, les Alpes-Maritimes, l'Eure, l'Indre, la Saône-et-Loire ou encore les Hautes-Pyrénées (liste non exhaustive), ont fait le choix de maintenir les taux inchangés, quel que soit le type d'acquisition. Il est donc essentiel pour les futurs acquéreurs de se renseigner sur le taux appliqué dans le département où ils envisagent d'acheter. Réduire le coût global du prêt immobilier : l'assurance emprunteur comme levier d'économies majeur Même si les taux d'intérêt demeurent attractifs, l'objectif de tout emprunteur est de négocier les conditions les plus avantageuses possibles afin de minimiser le coût total de son crédit immobilier. Il est crucial de comprendre que le coût d'un prêt ne se limite pas aux seuls intérêts. D'autres frais, facturés par la banque, viennent alourdir la facture : Frais de dossier : Ils représentent généralement entre 0,30% et 1,50% du montant emprunté, avec des planchers et des plafonds (souvent un minimum de 500€ et un maximum de 1 500€). Frais de garantie : Destinés à couvrir la banque en cas de défaut de paiement, ils prennent la forme d'une hypothèque ou d'une caution. Leur coût est d'environ 2% du montant emprunté et ils sont payables lors de la signature de l'acte de vente. La caution présente l'avantage de permettre la récupération d'une partie des sommes versées au terme, en l’absence d’incident de paiement. Primes d'assurance emprunteur : Il s'agit de la deuxième dépense la plus importante après les intérêts d'emprunt. En moyenne, elle représente un tiers du coût total du crédit, soit des milliers d'euros sur la durée totale du prêt. L'ensemble de ces dépenses incontournables est intégré dans le Taux Annuel Effectif Global (TAEG). Cet indicateur, qui représente le coût total du crédit immobilier pour l'emprunteur exprimé en pourcentage annuel, est obligatoirement mentionné sur tous les supports d'information bancaire (publicités, offres de prêt). Il constitue un outil essentiel pour comparer objectivement les différentes offres de prêt. La bonne nouvelle est que l'emprunteur dispose d'un réel pouvoir pour maîtriser le coût de son assurance de prêt. Contrairement à une idée reçue, il n'est pas obligatoire de souscrire à l'assurance proposée par la banque (assurance groupe). La loi Lagarde de 2010 permet de choisir une assurance déléguée auprès d'un autre prestataire. La délégation d’assurance de prêt vous ouvre des opportunités inédites de payer moins cher, tout en étant couvert par des garanties sur-mesure, en adéquation avec vos besoins réels. Les assurances bancaires coûtent jusqu’à 4 fois plus cher et reposent sur le principe de mutualisation : quel que soit votre profil, vous êtes couvert par des garanties standards. Pour un crédit immobilier de 250 000€, on estime que vous pouvez économiser en moyenne entre 5 000€ et 15 000€ si vous souscrivez une assurance individuelle. Si la délégation vous semble ardue à mettre en place lors de votre demande de crédit, saisissez la loi Lemoine dans un deuxième temps : vous avez le droit de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment et sans frais, dès le lendemain de la signature de l’offre de prêt. Rentrez dans le jeu de la banque pour ensuite retourner la situation à votre avantage grâce à la réglementation. Mai est habituellement un mois porteur pour le marché immobilier. Les conditions observées en 2025 sont propices aux emprunteurs, avec des taux qui n’augmentent pas et qui restent à des niveaux attractifs. En tirant partie de la législation sur l’assurance emprunteur, vous pouvez faire des économies en négociant de meilleures conditions d’emprunt.

mutuelle-santé-senior-abandon-garanties-2025

Mutuelle santé senior : les garanties abandonnées pour alléger la facture en 2025

La santé des seniors est aujourd’hui directement affectée par l’augmentation des prix des complémentaires santé. Selon un baromètre réalisé fin 2024 par Alptis en collaboration avec OpinionWay, près d'un senior sur cinq âgé de 65 à 75 ans a été contraint de réduire ses garanties santé pour des raisons financières. La flambée des tarifs des mutuelles ces dernières années a un effet immédiat sur leur accès aux soins. Cette tendance préoccupante risque de s’inscrire dans la durée, poussant de nombreux seniors à réviser leur couverture ou à envisager un changement de contrat. Des seniors contraints de réduire les garanties de leur mutuelle santé Une situation économique difficile pour les retraités modestes La réduction des garanties santé touche particulièrement les foyers les plus fragiles. Chez les retraités disposant de moins de 2 000 € de revenus mensuels, 40 % ont déclaré avoir réduit la couverture de leur mutuelle santé senior en 2024. Un budget santé sous pression Malgré la volonté de conserver une bonne couverture, 66 % des seniors sont prêts à consentir un effort financier pour préserver leur niveau de garanties. Toutefois, cet effort reste limité : la majorité est disposée à payer 5 € de plus par mois, soit 60 € supplémentaires par an. Rappelons que le budget moyen consacré à l'assurance santé chez les seniors s'élève à 127 € mensuels, soit un total de 1 524 €, soit quasiment l’équivalent de la pension moyenne de retraite en 2024 (1 626 € bruts par mois). Garanties santé : quelles protections les seniors sacrifient-ils en priorité ? Dans le détail, les renoncements concernent des soins onéreux comme l’optique et le dentaire, avant les soins courants et l’hospitalisation. Les soins dentaires et l'optique en première ligne Face à la hausse des cotisations, de nombreux retraités préfèrent sacrifier les remboursements liés au dentaire (11%) et à l'optique (10%). Ces soins, bien que coûteux, sont perçus comme moins urgents que d'autres postes de dépenses de santé. Des problèmes dentaires et optiques affectent pourtant la qualité de vie et la santé en général s’ils ne sont pas pris en charge. Attention, il ne s’agit pas de supprimer les garanties optique et dentaire, mais de se contenter d’une prise en charge minimale, limitée au ticket modérateur (différence entre le tarif conventionné et le remboursement de l’Assurance Maladie. Important : Depuis janvier 2021, la réforme 100% Santé ou zéro reste à charge permet d’accéder à des prothèses dentaires, des lunettes de vue et des aides auditives sans débourser un centime après intervention de l’Assurance Maladie et de la mutuelle responsable. Le renoncement aux médecines douces (10%) — telles que l'ostéopathie, l'acupuncture ou la sophrologie — est également notable. Ces pratiques, bien qu’appréciées pour le bien-être qu’elles procurent, sont souvent jugées secondaires face à des soins plus essentiels. Le forfait prévention qui les inclut est une option qui renchérit la prime de mutuelle. Les médicaments et les hospitalisations : des réductions plus mesurées Si certains seniors choisissent de diminuer les remboursements liés aux médicaments ou aux hospitalisations, ils restent généralement prudents. Ces postes étant directement liés à des soins médicaux lourds, ils sont moins souvent concernés par les réductions de garanties. Un changement de mutuelle santé en réflexion Près d’un senior sur cinq prêt à changer d’assureur Conscients de l'impact de la hausse des prix, 18 % des seniors envisagent de changer de mutuelle santé dans l’année à venir. Cette proportion est amenée à croître, notamment si les tarifs continuent d'augmenter sans amélioration notable des services associés. Changer de complémentaire devient ainsi un levier pour mieux maîtriser son budget santé tout en essayant de conserver un niveau de couverture correct. En mettant les offres en concurrence via un comparateur de mutuelle santé, vous pouvez économiser jusqu’à 300 € par an à garanties similaires. Des critères de choix qui évoluent Si le prix reste un élément clé dans la sélection d’une complémentaire santé, les seniors attachent désormais une importance grandissante à la qualité du service client et à la simplicité des démarches. Ce que les seniors attendent vraiment de leur mutuelle santé L'accessibilité et la qualité du service client avant tout En dehors du niveau de remboursement, les seniors recherchent avant tout : Un espace client intuitif, pour faciliter l'envoi de factures et le suivi des remboursements, Un service client disponible, joignable aussi bien par téléphone que par e-mail, Des échanges rapides et efficaces, pour éviter toute perte de temps ou d'information. Le tarif n'est plus l’unique priorité : l'accompagnement humain et la fluidité des échanges deviennent des éléments déterminants dans le choix d'une complémentaire. Les services innovants peu plébiscités Par ailleurs, certains services jugés "modernes" par les assureurs séduisent peu les seniors : La téléconsultation Le deuxième avis médical Les services de prévention (coaching santé, ateliers, vidéos, etc.). Ces services sont souvent perçus comme non prioritaires ou peu adaptés à leurs attentes spécifiques, sans doute en raison d’une moindre familiarisation des seniors aux outils digitaux. Mutuelles seniors : quelles perspectives tarifaires pour 2026 ? Une pression tarifaire qui risque de se renforcer La mutuelle santé est une ruine pour le pouvoir d’achat des seniors. Malheureusement, avec le vieillissement de la population et l'augmentation des dépenses de santé, il est probable que les prix des complémentaires continuent d’augmenter en 2026.  En 2025, la hausse tarifaire s’est établie en moyenne autour de 6%, après la progression encore plus nette de 2024 (+10% selon UFC-Que Choisir). Sur 5 ans, les  tarifs de mutuelle santé ont bondi de +27,4%, plus du double de l’inflation.  Pour les seniors, trouver un équilibre entre qualité de la couverture et maîtrise du budget sera plus crucial que jamais. L’importance de comparer et d’anticiper Pour éviter une protection santé inadaptée à vos besoins, en tant que senior, vous avez tout intérêt à : Comparer les offres régulièrement Analyser précisément les garanties proposées Prioriser les postes de soins essentiels Solliciter les aides financières : si vos revenus sont modestes ou très modestes, la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) vous donne accès à une mutuelle responsable à titre gratuit ou moyennant une participation minime (30€/mois si vous avez 70 ans et plus). L'accompagnement par un courtier en mutuelle santé s’avère précieux pour dénicher des solutions personnalisées à moindre coût. Bon à savoir : vous avez le droit de changer de contrat à tout moment et sans frais après une année d’engagement. La résiliation infra-annuelle en mutuelle santé vous permet d’éviter la reconduction tacite d’un contrat trop cher qui ne vous convient pas. Ce qu’il faut retenir Face à la hausse continue des cotisations de mutuelle santé, un senior sur cinq a déjà réduit ses garanties en 2024, principalement sur les soins dentaires, l’optique et les médecines douces. La qualité du service client prend désormais le pas sur le simple critère du prix. Pour 2025, seniors et retraités doivent rester vigilants, comparer régulièrement les offres et privilégier des complémentaires adaptées à leurs réels besoins de santé.

stabilisation-taux-crédit-immobilier-mai-2025

Crédit immobilier : stabilisation des taux en mai 2025 après le rebond d'avril

Le mois de mai 2025 apporte une bouffée d’air frais pour les emprunteurs. Après une hausse partielle des taux observée en avril, les principaux établissements bancaires affichent des conditions de financement inchangées, signe d’un marché immobilier en voie de stabilisation. Une bonne nouvelle pour les ménages en quête de financement, dans un contexte printanier traditionnellement dynamique. Des taux de crédit qui se maintiennent en mai D’après les baromètres communiqués aux courtiers pour ce mois de mai, les valeurs restent globalement stables comparativement au mois précédent. Les taux de prêt immobilier oscillent entre (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) :  sur 10 ans : 2,70% et 3,05 %  sur 15 ans : 2,80% et 3,15 % sur 20 ans : 2,99% et 3,35 % sur 25 ans : 3,05% et 3,45 % Cette stabilité globale semble confirmer un apaisement progressif du marché, qui s’aligne avec l’évolution récente des indicateurs macroéconomiques. Rappel : les règles d’octroi du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) édictées en 2021 limitent à 25 ans la durée de remboursement d’un prêt immobilier. Des dérogations pouvant aller jusqu’à 27 ans sont autorisées pour les achats dans le neuf (VEFA) et dans l’ancien avec travaux de rénovation d’un montant équivalent à 10% du montant de l’opération.  Le rôle central du taux de l’OAT à 10 ans Cette accalmie des taux s’explique en partie par le repli du taux de l’OAT (obligation assimilable du Trésor) à 10 ans, un indicateur essentiel pour les banques. En mars, ce taux avait franchi les 3,50 %, sous l’effet de tensions internationales et d’un regain d’inquiétude concernant l’inflation. Toutefois, avec le retour au calme sur les marchés et un apaisement du climat économique, le taux de l’OAT est redescendu à 3,20 %. Ce recul s’avère bénéfique pour les établissements prêteurs. Moins coûteux pour se financer sur les marchés, ils peuvent à nouveau proposer des barèmes plus attractifs aux emprunteurs.  Le revirement de position de l’administration américaine pèse aussi dans la balance : alors qu’on pouvait légitimement craindre la hausse des droits de douane décidée par Trump, le risque inflationniste s’éloigne momentanément.  La BCE facilite les conditions de financement Autre facteur de soutien : la décision de la Banque centrale européenne (BCE) d’abaisser une nouvelle fois ses taux directeurs, le 17 avril dernier. Cette mesure vise à rendre l’argent moins cher pour les banques, incitant ces dernières à relancer la distribution de crédits, notamment immobiliers. En effet, la BCE, en injectant des liquidités à moindre coût, stimule la concurrence entre les établissements. Cette situation encourage certains à adopter une stratégie commerciale plus agressive, en ajustant légèrement à la baisse leurs taux pour capter davantage de dossiers, en particulier ceux des profils les plus solides. Une concurrence exacerbée entre les banques Le printemps reste une période charnière pour le crédit immobilier. De mars à juin, les établissements multiplient les offres attractives pour séduire les emprunteurs. Après des années 2023 et 2024 marquées par des volumes de prêts historiquement faibles, les banques cherchent à dynamiser leur portefeuille. Certaines grandes enseignes, qui avaient relevé leurs taux de 20 à 25 centimes en avril, ont ainsi revu leur copie en mai avec des baisses équivalentes. Cette correction concerne l’ensemble des durées, traduisant une volonté de redevenir compétitives face à la concurrence. Selon les données des courtiers, les profils premium – c’est-à-dire les emprunteurs disposant de revenus annuels supérieurs à 120 000 € – bénéficient d’offres très avantageuses, sous la barre des 3% sur toutes les maturités :  2,70 % sur 10 ans 2,80 % sur 15 ans  2,90 % sur 20 ans  jusqu’à 2,99 % sur 25 ans.  Mais les jeunes actifs et primo-accédants ne sont pas oubliés pour autant. Objectif : séduire tous les profils d’emprunteurs Les banques mutualistes, notamment, mènent une double stratégie :  rechercher la rentabilité avec les profils haut de gamme  générer du volume avec les primo-accédants.  Dans un contexte où la concurrence bat son plein, la flexibilité commerciale est essentielle pour capter tous types de profils. Cette politique s’explique par un impératif de production. Après 2 années difficiles marquées par la flambée des taux et la frilosité des ménages, les banques veulent relancer le crédit immobilier comme produit d’appel, indispensable pour fidéliser une clientèle sur le long terme. Un marché porté par le retour de la confiance Les indicateurs macroéconomiques s’améliorent lentement mais sûrement. La baisse des taux directeurs, le reflux du taux de l’OAT, une inflation en voie de stabilisation (0,8% sur un an à fin mars 2025) et un printemps porteur créent un environnement propice à l’achat immobilier. Les ménages, jusqu’ici attentistes, retrouvent progressivement confiance. Cette tendance se traduit par un regain d’activité constaté par les courtiers. De nombreux projets gelés depuis 2022 sont réactivés, notamment chez les jeunes couples et les familles en quête d’espace extérieur. L’accession à la propriété redevient envisageable pour une part croissante de la population. La délégation d’assurance emprunteur, un levier d’économies méconnu Dans un contexte de taux stabilisés, il est plus que jamais pertinent d’optimiser chaque poste de coût lié à son crédit.  L’assurance emprunteur représente souvent une part significative du coût total d’un prêt immobilier. Pourtant, de nombreux emprunteurs ignorent qu’ils peuvent faire jouer la concurrence grâce à la délégation d’assurance. Et si vous avez souscrit à l’assurance de la banque, pressé par cette dernière et/ou dans l’ignorance de votre droit au libre choix, vous pouvez vous rattraper dans un deuxième temps. Depuis la loi Lemoine, entrée en vigueur en 2022, tous les emprunteurs ont en effet la possibilité de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, sans frais, afin d’en choisir un contrat plus avantageux en termes de coût et de garantie.  Cette délégation permet de souscrire un contrat individuel, souvent bien moins cher que celui proposé automatiquement par la banque. Les économies peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros sur la durée totale du crédit, à garanties équivalentes.  En mai 2025, alors que les banques maintiennent leurs taux et cherchent à attirer les meilleurs profils, cette option devient un argument de poids dans la négociation. Un contrat d’assurance moins cher permet de baisser votre taux d’endettement, puisque le coût de l'assurance est obligatoirement intégrée dans le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), l’indicateur du coût final de votre crédit immobilier. Conclusion : un mois de mai favorable aux emprunteurs Mai 2025 s’annonce comme une période propice pour contracter un prêt immobilier. Après une hausse temporaire en avril, les taux se stabilisent, offrant une fenêtre d’opportunité aux acheteurs. Dans un contexte économique plus apaisé et grâce à la concurrence entre banques, les emprunteurs disposent de leviers intéressants pour optimiser leur financement, à commencer par la négociation des conditions et la délégation d’assurance. Que l’on soit primo-accédant ou investisseur aguerri, c’est le moment de comparer les offres et d’agir. Le marché immobilier entre dans une phase plus sereine, où chaque détail compte pour faire la différence. Taux de crédit immobilier stables en mai 2025 : une aubaine pour les emprunteurs. Comparez les offres et pensez à déléguer votre assurance emprunteur.